Roxane est devant sa grande
valise, elle vient de (= just) descendre d'Orlybus. Elle reste un bon moment (= long time) immobile. Une minute s’écoule 經過, puis
deux, trios, quatre … Elle est toujours immobile, aussi immobile que le loin au
milieu de la place 廣場. Elle n’ose 敢 bouger, de peur que Paris disparaisse, tel un genie 精靈 dans son
vase.
D’expérience, elle savait que
Paris était une ville faite de songes et de rêves, que
cette ville disparaissait comme elle apparaissait, d’un seul coup (= long time) . Paris, c’était un rêve qui ne durait 持續 pas, qui ne
devenait jamais reel 現實. Paris
était son fantasme 幻想 à elle.
Ce n’était pas la première fois
qu’elle était à Paris, qu’elle arrivait à Paris, qu’elle était là, devant sa valise.
Des centaines de fois, pendant
les longs après-midi chauds et humides de son adolescence, elle avait rêvé de son
arrivée à Paris par une matinée froide.
Elle savait
que Paris existait : dans Les Misérables, Le Père Goriot, Les trois
Mousquetaires 三劍客, Notre-Dame de Paris ou L’Àme enchantée, qu’elle avait lus et relus
pendant les long après-midi chauds et humides de son adolescence. Oui, elle
savait que Paris existait dans les livres, comme ces belles histories qui
n’existent que dans les livres, comme les êtres
mythiques 神話 et légendaires 傳說 qui existent depuis des siècles et des siècles, mais
elle savait aussi que le Paris réel, c’était un rêve qui ne tenait pas debout , pas longtemps.
Alors
elle demeure 保持immobile devant sa grande valise, pour que Paris dure encore une
peu.
La ville
se réveille petit à petit. Le café Daguerre ouvre ses portes, les autres aussi.
Les voitures s’arrêtent au feu rouge, démarrent 開始 au
feu vert. Les Parisiens s’arrêtent au feu rouge et traversent la rue au feu vert. Ils marchent d’un
pas rapide. D’autres Parisiens s’attardent (= stay long time) dans les cafés qui entourent la
place Denfert-Rochereau. Ils boivent leur café, mangent leur croissant,
parcourent 旅遊 le journal d’un oeil, fument une cigarette, sortent du café et
marchent d’un pas rapide.
Le lion est toujours là, au
milieu de la place Denfert-Rochereau, et Roxane devant sa grande valise,
immobile telle une statue.
Le vent se lève. Violent, il
fouette 鞭 les passants. Les passants 路人, enfouis 埋, sous leurs manteaux et leurs
cache-nez 消聲器, se precipitant 沉澱 vers les bouches du metro.
Seul un chien se préoccupe 關注 de
Roxane. L’animal a compris que Roxane n’est pas une statue de lion. Il se jette
sur elle. Roxane sursaute 跳, surprise pas l’aboiement 吠 du Labrador,
debout, les deux pattes 腿 appuyées 擱在 sur son ventre. Elle recule . Le chien insiste.
Le maître du chien
se précipite vers Roxane, reprend la laisse de l’animal qui se cramponne 保鮮 à son
manteau. L’homme s’excuse.
Roxane ne parle pas français et ne le comprend pas non
plus.
Elle revient à elle, soulève sa
valise, traverse le boulevard Saint-Jacques, l’avenue René-Coty et l’avenue du
Général-Leclerc. Elle fait cinquante mètres dans la rue Daguerre. Elle pose sa
valise devant une porte, se retourne et regarde encore une fois la ville avant
d’entrer dans l’immeuble. On lui dit que sa chamber est au sixième étage et on
lui en donne la clé. Elle emprunt l’escalier de service, un peu étroit pour sa
grande valise. Elle monte marche à marche sa valise jusqu’au sixième étage sans
s’arrêter. Le froid l’a
endurcie 硬化. Elle pose sa valise devant la chamber numéro sept. Elle prend la clé
dans sa poche. Elle ne sent pas ses doigts. Elle ouvre la porte, pose sa grande valise au milieu de
la pièce. Elle ferme la porte.
Un morceau de ciel gris se
découpe dans l’encadrement 取景 de la lucarne carrée 方窗 de sa chambre de bonne (= chambre prepare) .
Elle est à Paris
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