dimanche 9 novembre 2014

法語寫作: Paris II

Place Denfert-Rochereau. Un matin d’hiver sombre, un grand froid humide. La lumière des réverbères 路燈 troue 穿透  la grisaille 陰霾 brumeuse 迷濛. La ville dort encore.

Roxane est devant sa grande valise, elle vient de (= just) descendre d'Orlybus. Elle reste un bon moment (= long time) immobile. Une minute s’écoule 經過, puis deux, trios, quatre … Elle est toujours immobile, aussi immobile que le loin au milieu de la place 廣場. Elle n’ose  bouger, de peur que Paris disparaisse, tel un genie 精靈  dans son vase.

D’expérience, elle savait que Paris était une ville faite de songes et de rêves, que cette ville disparaissait comme elle apparaissait, d’un seul coup (= long time) . Paris, c’était un rêve qui ne durait 持續  pas, qui ne devenait jamais reel 現實. Paris était son fantasme 幻想 à elle.

Ce n’était pas la première fois qu’elle était à Paris, qu’elle arrivait à Paris, qu’elle était là, devant sa valise.

Des centaines de fois, pendant les longs après-midi chauds et humides de son adolescence, elle avait rêvé de son arrivée à Paris par une matinée froide.

Elle savait que Paris existait : dans Les Misérables, Le Père Goriot, Les trois Mousquetaires 三劍客, Notre-Dame de Paris ou L’Àme enchantée, qu’elle avait lus et relus pendant les long après-midi chauds et humides de son adolescence. Oui, elle savait que Paris existait dans les livres, comme ces belles histories qui n’existent que dans les livres, comme les êtres mythiques 神話 et légendaires 傳說 qui existent depuis des siècles et des siècles, mais elle savait aussi que le Paris réel, c’était un rêve qui ne tenait pas debout , pas longtemps.

Alors elle demeure 保持immobile devant sa grande valise, pour que Paris dure encore une peu.

La ville se réveille petit à petit. Le café Daguerre ouvre ses portes, les autres aussi. Les voitures s’arrêtent au feu rouge, démarrent 開始 au feu vert. Les Parisiens s’arrêtent au feu rouge et traversent la rue au feu vert. Ils marchent d’un pas rapide. D’autres Parisiens s’attardent  (= stay long time)  dans les cafés qui entourent la place Denfert-Rochereau. Ils boivent leur café, mangent leur croissant, parcourent 旅遊 le journal d’un oeil, fument une cigarette, sortent du café et marchent d’un pas rapide.

Le lion est toujours là, au milieu de la place Denfert-Rochereau, et Roxane devant sa grande valise, immobile telle une statue.
Le vent se lève. Violent, il fouette les passants. Les passants 路人, enfouis , sous leurs manteaux et leurs cache-nez 消聲器, se precipitant 沉澱 vers les bouches du metro.

Seul un chien se préoccupe 關注 de Roxane. L’animal a compris que Roxane n’est pas une statue de lion. Il se jette sur elle. Roxane sursaute , surprise pas l’aboiement  du Labrador, debout, les deux pattes  appuyées 擱在 sur son ventre. Elle recule . Le chien insiste. Le maître du chien se précipite vers Roxane, reprend la laisse de l’animal qui se cramponne 保鮮 à son manteau. L’homme s’excuse.

Roxane ne parle pas français et ne le comprend pas non plus.

Elle revient à elle, soulève sa valise, traverse le boulevard Saint-Jacques, l’avenue René-Coty et l’avenue du Général-Leclerc. Elle fait cinquante mètres dans la rue Daguerre. Elle pose sa valise devant une porte, se retourne et regarde encore une fois la ville avant d’entrer dans l’immeuble. On lui dit que sa chamber est au sixième étage et on lui en donne la clé. Elle emprunt l’escalier de service, un peu étroit pour sa grande valise. Elle monte marche à marche sa valise jusqu’au sixième étage sans s’arrêter. Le froid l’a endurcie 硬化. Elle pose sa valise devant la chamber numéro sept. Elle prend la clé dans sa poche. Elle ne sent pas ses doigts. Elle ouvre la porte, pose sa grande valise au milieu de la pièce. Elle ferme la porte.

Un morceau de ciel gris se découpe dans l’encadrement 取景 de la lucarne carrée 方窗 de sa chambre de bonne  (= chambre prepare) .

Elle est à Paris

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